9 de agosto de 2007

Férias - 15º dia :(((((((((

Hoje passei, obsessivamente, a manhã deste dia do meio das férias a ouvir Jacques Brel. E obsessivamente me quedei em "Les Vieux", que não resisti a enviar aos amigos da minha lista de correio, incluindo os jovens...
Proponho que se vá até aqui e se veja e ouça com atenção (mas sem obsessão, por favor), o poema, gravado em 1964, que transcrevo a seguir:
(Brel nasceu em 8 de Abril de 1929 e deixou-se surpreender pela ceifeira negra faz hoje 28 anos e 10 meses.)


Les vieux - 1964

Les vieux ne parlent plus

ou alors seulement parfois
du bout des yeux
Même riches ils sont pauvres,
ils n'ont plus d'illusions
et n'ont qu'un cœur pour deux

Chez eux ça sent le thym,
le propre, la lavande
et le verbe d'antan
Que l'on vive à Paris
on vit tous en province
quand on vit trop longtemps

Est-ce d'avoir trop ri
que leur voix se lézarde
quand ils parlent d'hier
Et d'avoir trop pleuré
que des larmes encore
leur perlent aux paupières

Et s'ils tremblent un peu
est-ce de voir vieillir
la pendule d'argent
Qui ronronne au salon,
qui dit oui qui dit non,
qui dit : je vous attends

Les vieux ne rêvent plus,
leurs livres s'ensommeillent,
leurs pianos sont fermés
Le petit chat est mort,
le muscat du dimanche
ne les fait plus chanter

Les vieux ne bougent plus
leurs gestes ont trop de rides
leur monde est trop petit
Du lit à la fenêtre,
puis du lit au fauteuil
et puis du lit au lit

Et s'ils sortent encore
bras dessus bras dessous
tout habillés de raide
C'est pour suivre au soleil
l'enterrement d'un plus vieux,
l'enterrement d'une plus laide

Et le temps d'un sanglot,
oublier toute une heure
la pendule d'argent
Qui ronronne au salon,
qui dit oui qui dit non,
et puis qui les attend

Les vieux ne meurent pas,
ils s'endorment un jour
et dorment trop longtemps
Ils se tiennent la main,
ils ont peur de se perdre
et se perdent pourtant

Et l'autre reste là,
le meilleur ou le pire,
le doux ou le sévère
Cela n'importe pas,
celui des deux qui reste
se retrouve en enfer

Vous le verrez peut-être,
vous la verrez parfois
en pluie et en chagrin
Traverser le présent
en s'excusant déjà
de n'être pas plus loin

Et fuir devant vous
une dernière fois
la pendule d'argent
Qui ronronne au salon,
qui dit oui qui dit non,
qui leur dit : je t'attends
Qui ronronne au salon,
qui dit oui qui dit non
et puis qui nous attend.

Poema retirado daqui:

Sem comentários: